Crise laitière La Commission critiquée
La fédération des producteurs de lait fustige les «recettes d'un autre âge». Le ministre de l'Agriculture mise sur l'alliance franco-allemande.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Les réactions au rapport de la Commission européenne sur la crise laitière, publié le 22 juillet, ont été pour le moins négatives en France.
Sortant de sa relative réserve de ces derniers mois, la Fédération nationale des producteurs de lait a reproché «l'enfermement idéologique de la technocratie bruxelloise».
Pour le syndicat, les réponses de la Commission «se bornent à recycler des recettes d'un autre âge», destinées à «gagner du temps, en croyant encore que la main invisible du marché résoudra la crise».
Le ministre de l'Agriculture a pour sa part publié un communiqué commun avec son homologue allemande, Ilse Aigner, dans lequel ils estiment que les réponses à la crise laitière de Bruxelles «ne sont pas à la hauteur des défis».
Pour un gel des quotas
Pourtant, leurs propositions ne devraient pas ôter le sommeil à Mariann Fischer Boel, la commissaire européenne à l'Agriculture: restitutions à l'exportation, intervention...
Ils réitèrent aussi leur demande d'un gel des quotas en 2010. Mais pas leur maintien, puisque Bruno Le Maire a «tourné cette page» et qu'Ilse Aigner a voté pour leur non-reconduction en 2015.
Ils comptent sur leur groupe de travail franco-allemand pour avancer d'autres pistes: contractualisation, compétitivité ou encore étiquetage.
Difficile de savoir où va la margeLa répartition des marges sur les produits laitiers varie. Si transformateurs et distributeurs s'en partagent la majeure partie, la marge n'a pas flambé démesurément au premier trimestre 2009, d'après des données de l'Observatoire des prix et des marges. L'UFC-Que choisir renvoie pourtant dos à dos industriels et distributeurs. «La baisse des prix est confisquée tantôt par les industriels, tantôt par les distributeurs, estime-t-elle. Pour le lait de consommation, le prix n'a baissé que de 2%, alors qu'il aurait pu baisser de 20%.» Dans le cas des marques nationales, ce sont les fabricants qui accaparent la marge. Pour les marques de distributeurs, ce sont les enseignes qui la conservent. |
[summary id = "10022"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :